Une révolution s’est produite en 2023 sur le marché de la vape : Elfbar a lancé une puff non jetable, autrement dit une puff rechargeable à laquelle il a donné le nom d’Elfa. Elle se compose d’une batterie de 500mAh et celle-ci se recharge en usant d’un câble USB Type-C. Dès lors, nous pouvons dire adieu à ces batteries qui se jettent une fois épuisées et seule la cartouche sera à remplacer lorsqu’elle sera vidée de son contenu.
Alors, devant ce produit d’un type nouveau et conçu par la marque numéro 1 des pods à usage unique, nous sommes en droit de nous poser des questions. Les fabricants de pods jetables développent-ils une conscience environnementale ? Assistons-nous sur ce sujet à une progression de leur part ? Les cigarettes électroniques peuvent-elles s’accorder avec la préservation de l’environnement ? Bref, le marché des cigarettes électroniques en général et des puffs en particulier se responsabilise-t-il face à l’écologie ? Vapoter.fr vous éclaire.
La cigarette électronique et ses effets sur l’environnement
De nombreux propos ont été tenus sur l’impact environnemental de la cigarette électronique. Beaucoup l’accusent de malmener la planète. Beaucoup l’accusent d’augmenter la quantité des déchets. Or le sujet s’avère plus complexe et il serait injuste de pester contre la vape sans émettre un minimum de nuances dans ses arguments. Car il faut tenir compte d’une certitude : la cigarette électronique est moins néfaste que la cigarette classique. Explications…
La cigarette classique : un objet polluant en puissance
La cigarette traditionnelle est loin d’être innocente dans la situation environnementale actuelle. L’industrie du tabac contribue à la déforestation tandis que les fumeurs jettent au sol mégot sur mégot, faisant notamment de ses restes de cigarettes les premiers polluants des océans. Les chiffres suivants en disent d’ailleurs long sur l’ampleur de la catastrophe écologique générée par la cigarette traditionnelle :
- Il faut 12 ans à une cigarette classique pour se dégrader
- 150 000 mégots sont jetés par terre à chaque seconde et dans le monde entier
- 20 000 à 25 000 tonnes de mégots sont jetées en France par an
- 66% des 5200 milliards de cigarettes fabriquées par an terminent dans la nature
- 40% des déchets récupérés durant les opérations de nettoyage sont des mégots
- Le mégot est le détritus le plus répandu sur les plages
- 40% des 11 milliards de mégots jetés terminent dans les océans
- Un mégot est en mesure de polluer 500 litres d’eau
- Un fumeur qui aura consommé un paquet de cigarettes par jour durant une cinquantaine d’années aura consommé 1,4 million de litres d’eau
- La plupart des 4000 substances chimiques d’une cigarette classique terminent dans les réseaux d’assainissement des eaux où il est impossible de les traiter
- L’industrie du tabac est responsable de 5% de la déforestation mondiale
- 200 000 hectares de forêts sont détruits par an pour produire des cigarettes classiques
- 7000 toxines sont rejetées dans le sol par les mégots
La cigarette électronique : un objet plus écologique que la cigarette classique
Devant le désastre causé par la cigarette traditionnelle, que pouvons-nous dire de la cigarette électronique ? Se montre-t-elle aussi peu respectueuse de l’environnement ? En fait, la cigarette électronique amène moins de déchets puisqu’elle ne crée aucun mégot et puisqu’elle ne se jette pas après chaque emploi. Vous n’aurez qu’à jeter les résistances usagées ainsi que les flacons d’e-liquides vidés, 2 types de déchets moins polluants car recyclables. De plus, le fonctionnement de l’e-cig ne repose pas sur la combustion du tabac, laquelle donne lieu à de la fumée, à du monoxyde de carbone et à des cendres. Son fonctionnement repose sur la vaporisation des e-liquides et il faut y voir une chance pour l’écologie dans la mesure où cette vaporisation ne rejette pas de substances toxiques dans l’air. Et puisqu’augmenter l’utilisation de la cigarette électronique revient à réduire l’utilisation de la cigarette traditionnelle, cela revient à réduire la pollution. Enfin, si vous comptez vous séparer de votre e-cigarette au profit d’un nouveau modèle, sachez qu’il est possible de la recycler.
Mais, dans tout ça, qu’en est-il du pod jetable ? Certes, il ne possède pas les mêmes vertus environnementales puisqu’il se destine à un usage unique et qu’il se jette après quelques centaines de bouffées, mais il faut reconnaître un mérite aux fabricants : ceux-ci mettent en place des points de collecte des puffs usagées en vue d’un recyclage. D’ailleurs, désireux de s’investir dans la protection de la planète, vapoter.fr participe à ces opérations.
Le pod Elfa : l’équilibre entre une vape démocratisée et une vape préoccupée par l’écologie
Le succès du pod jetable ne découle pas du hasard. Ce produit procure en effet des avantages aux vapoteurs et notamment à 2 types d’entre eux :
- Les vapoteurs débutants
- Les fumeurs qui souhaitent se faire une opinion sur la vape avant de passer définitivement à la cigarette électronique
Il est vrai que ces pods sont faciles à utiliser. Ils n’exigent ni réglages, ni remplissages, ni entretien et ce sont autant de raisons pour lesquelles les adeptes de la puff se trouveront comblés par les pods Elfa. Ils se réjouiront de retrouver ces avantages tout en respectant mieux l’écologie. En vérité, en utilisant ces puffs rechargeables, l’atteinte à l’environnement se limitera aux conséquences du jet de la cartouche, celle-ci devant être remplacée une fois vidée. Les puffs non jetables Elfa, c’est donc l’alliance entre une vape accessible au plus grand nombre et une vape engagée dans la préservation de l’environnement.
Des fabricants gagnés par la cause environnementale
La préservation de l’environnement est une cause mondiale et, contrairement aux idées reçues, les fabricants de cigarettes électroniques apportent leur pierre à l’édifice. Le fait qu’Elfbar désire réduire la quantité des déchets en lançant des puffs rechargeables en constitue une preuve au même titre que ces collectes et ces recyclages effectués par plusieurs fabricants. Du reste, Innokin apparait comme la meilleure représentante de ces marques écolos, celle-ci ayant adopté une série de mesures favorables à l’environnement :
- Création, pour ses produits, d’un circuit de collecte et de revalorisation des déchets
- Mise en place d’une éco-participation destinée à financer ce circuit
- Financement de la plantation de plus de 3500 arbres dans la forêt amazonienne
- Recours à des emballages éco-responsables, recyclables et recyclés pour ses produits
En clair, Innokin est le type même du fabricant qui se soucie autant de la santé des personnes que de celle de la planète et développer la production la plus éco-responsable possible est l’un de ses mots d’ordre. Il fait partie, avec Elfbar, de ceux qui montrent l’exemple à l’ensemble du marché.
N’est-il pas trop tard pour les puffs rechargeables ?
Très bien, les fabricants de cigarettes électroniques rejoignent la cause écologique et l’arrivée des puffs rechargeables en fournit la preuve. Toutefois, une question se pose : cette arrivée ne se produirait-elle pas trop tard ? La Première ministre Elisabeth Borne a en effet annoncé la fin de la commercialisation des puffs jetables pour le dernier trimestre de l’année 2023.
Certes, cette loi ne concerne que les puffs jetables, mais nous sommes en droit de nous interroger sur le devenir des puffs rechargeables. Si les jetables font l’objet d’une interdiction, n’en sera-t-il pas de même pour les rechargeables ? Affaire à suivre.
Alors le marché de la vape se responsabilise-t-il face à l’écologie ? La réponse est oui. Il est impensable que, dans les années 2020, une entreprise, voire un secteur d’activité, se désintéresse de la question environnementale et les fabricants l’ont compris. Ils l’ont tellement compris que même les puffs empruntent la bonne voie et, à l’avenir, d’autres puffs non jetables que les Elfa feront sans doute leur apparition. Espérons en effet qu’Elfbar fasse des émules. Les amateurs de puffs n’en vapoteront que plus sereinement, même si l’avenir de ces puffs rechargeables reste incertain.
