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Quand la cigarette électronique vole au secours de l'armée ukrainienne

Quand la cigarette électronique vole au secours de l'armée ukrainienne

Le 24 février 2022, la Russie de Vladimir Poutine envahit l’Ukraine, une agression qui a amené de nombreux pays à prendre fait et cause pour la Nation présidée par Volodymyr Zelensky. Or, aussi incroyable que cela puisse paraître, la cigarette électronique joue un rôle dans ce conflit, rôle qu’elle doit à Maksym Sheremet, un ingénieur ukrainien de 26 ans.

Désireux de s’impliquer dans cette guerre pour venir en aide à son pays, ce jeune homme s’est lancé, avec une soixantaine de bénévoles, dans la fabrication de drones destinés aux forces militaires ukrainiennes. Ces dernières s’appuient en effet sur ces appareils pour transporter et pour larguer des explosifs et des médicaments. Elles s’appuient également sur eux pour repérer les positions de l’artillerie ennemie. Mais mener de pareilles opérations s’avère difficile, ces drones fonctionnant au moyen de batteries au lithium devenues coûteuses depuis la fermeture des aéroports, le blocage des ports et la perturbation des chaînes d’approvisionnement. Ces soucis d’acheminement sur le territoire ukrainien ont occasionné un quintuplement des prix. Par conséquent, ces batteries qui coûtaient 1 euro la pièce avant le début des hostilités en coûtent 5 aujourd’hui. Il est donc compliqué pour l’Ukraine de s’en procurer.

Heureusement, Maksym Sheremet a redoublé d’ingéniosité et trouvé une solution. Cette solution consiste à employer des batteries de cigarettes électroniques à la place des batteries habituelles. Elle consiste plus exactement à employer des batteries de pods jetables, ces e-cigarettes jetées dès que leur contenu en e-liquide est épuisé. Car si ces puffs sont impossibles à réapprovisionner, leurs batteries restent opérationnelles et peuvent être rechargées en dépit des apparences. Il suffit d’user d’un fer à souder. Notre ingénieur et ses bénévoles ont alors installé à l’Institut Polytechnique de Kiev des poubelles spéciales afin de récolter les puffs usagées.

Depuis, cette équipe n’a pas chômé, aboutissant à l’équipement de 4000 drones et participant à l’effort de guerre de manière significative. Et voici de quelle façon la cigarette électronique peut se voir détournée à bon escient. La voici qui accomplit une action bienfaisante autre que le sevrage tabagique. Qui l’aurait imaginée se transformer en outil au service de soldats sur le terrain ?