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Le marché de la cigarette électronique en 2020

Le marché de la cigarette électronique en 2020

Apparue en 2010 sur le marché français, la cigarette électronique a rapidement développé un engouement auprès des fumeurs. Le produit était prometteur est une multitude de nouveaux acteurs se sont répandu : Fabricants de e-liquides et matériels, réseaux de boutiques et modders en tout genre. Arrivée en 2019, c'est le moment de faire un point sur le marché français de la cigarette électronique depuis l'application de la TPD mais aussi avec la professionnalisation du secteur. On vous dit tout !


Au sommaire :


Le marché de la cigarette électronique ces dernières années


Les vapoteurs le savent. Pour réussir son sevrage tabagique par la vape, il faut bien choisir sa cigarette électronique notamment en fonction de l'autonomie de sa batterie. A partir de ce constat, le nombre de fumeurs qui se sont lancés dans la vape pour mettre fin à leur dépendance n'a fait que d'augmenter. Après le boom des débuts aux alentours de 2010, le marché de la vape a connu entre 2014 et 2016 une légère baisse. Plus plateau de stagnation naturel que réelle chute, le marché a pendant cette période pris le temps de trouver ses bases sérieuses, appuyées par les avancées technologiques, le faisant passer de domaine de curiosité à celui de domaine technologique innovant. 

Désormais pris de plus en plus au sérieux, le marché s’est légitimité et repart à la hausse, notamment en France où l’année 2018 a vu une progression de 21% propulsant le marché global à plus de 820 millions d’euros. Nous vous expliquons ici pourquoi.


La folie des débuts


La vraie explosion du marché de la cigarette électronique eut lieu entre 2011 et 2014. Des nouvelles enseignes qui fleurissaient partout, des franchises qui tentait l’aventure pour disparaître 6 mois plus tard, du matériel et des e-liquides en constante évolution… Un vrai nouvel EL Dorado avec ce que cela implique de trouvailles et de charlatans. Les vapoteurs étaient nombreux à se lancer dans l'aventure pour mettre un terme à leur consommation de tabac. Mais comment bien choisir sa première cigarette électronique ? Les professionnels du marché n'ont cessés de conseiller ces vapoteurs débutants quant à leur matériel, leur liquide et leurs habitudes à adopter.

Le temps a fait son œuvre, en débarrassant le marché des enseignes présentes juste pour surfer sur le phénomène, menant à un ralentissement de croissance qui a fragilisé le marché de la cigarette électronique entre 2014 et 2016. Après 3 ans de folie, il était naturel que le marché se régule de lui-même et l'application de la TPD a permis une structuration des marques.


Le retour de la croissance


Depuis 2016, le marché de la cigarette électronique est revenu à la normal, enregistrant une croissance régulière et enlevant un partie des craintes sur l'interdiction de la cigarette électronique avec l'application de la TPD. Stabilisation du marché, maturité du matériel, professionnalisation des boutiques, sont autant de facteurs qui y ont contribués. A tel point qu’à présent bien installé, le marché enregistre de nette progression avec une hausse des ventes de 17% en 2017 et de 21% en 2018.

Une telle hausse a d’ailleurs fait de la France le troisième marché mondial de la cigarette électronique, juste derrière les États-Unis et le Royaume-Uni.


2020, l'annus horribilis de la vape


En bien des égards, depuis l’apparition de la cigarette électronique sur le marché, l’année 2020 fait figure d’exception. Depuis le début de l’année, le secteur doit faire face à des difficultés sans précédents qui rendent l’avenir de la vape incertain.


La crise américaine et ses conséquences


A la fin du mois d’août 2019, des centaines de cas de graves infestions pulmonaires font leur apparition aux Etats-Unis. Ces hospitalisations soudaines interrogent. Qu’est-ce qui pourrait à l’origine de ce fléau ? Plusieurs patients finissent par décéder. Les médecins cherchent alors un point commun entre tous ces malades. Pour le Department of Health Services in Wisconsin, l’officine fédérale des autorités sanitaires américaine, il est tout trouvé : le vapotage. Aucune certitude ne vient confirmer ces hypothèses médicales, mais il n’en faut pas plus pour que les médias s’emparent de l’affaire. En quelques heures, le monde entier s’est pris de passion pour la cigarette électronique « tueuse ». Consultez notre guide sur les dangers de la vape pour la santé pour en savoir plus.

A coups de tweets violents, comme il en a l’habitude, Donald Trump prend l’affaire au sérieux et dénonce le vapotage qui touche selon lui la jeunesse américaine. Pour éviter que les jeunes américains soient attirés par la vape, le président veut retirer les arômes des liquides. Il n’en faut pas plus pour que l’Etat de New York interdise officiellement la vente d’e-liquides aromatisés.

Pourtant, à la fin de l’année 2019, les réelles raisons de l’apparition de cette épidémie meurtrière sont annoncées. La majorité des malades ont vapoter des liquides frelatés vendus au marché noir et qui contenaient du THC, la molécule active du cannabis, ajouté à un additif huileux de vitamine E. Ce liquide, qui n’était pas fais pour être vapoté, a fini par détériorer l’état de santé des poumons des utilisateurs au point d’entraîner la mort.

Si finalement la cigarette électronique était loin d’être en cause, cette crise a été ressenti comme un coup de massue sur le marché de la vape. Il faut le rappeler. L’e-cig veut du bien aux vapoteurs en leur permettant un sevrage tabagique efficace. Grâce à elle, les vapoteurs abandonnent le tabac qui produit des particules fines et du goudron qui détériorent leur santé. Avec elle, ils sont certains de commencer une nouvelle vie, à condition de bien choisir sa cigarette électronique. Mais face à ce scandale, certains vapoteurs ont préféré retourner vers la cigarette classique, tandis que certains fumeurs n’ont pas souhaité utiliser la vape pour arriver à mettre un terme à leur addiction au tabac. Pourtant un tel scandale sanitaire est impossible en France. La position de l’OMS contre la cigarette électronique qui la qualifie de « toxique » n’arrange pas la situation.


La cigarette électronique et le coronavirus


Alors que le marché de la vape commence doucement à remonter la pente au début de l’année 2020 suite à la crise américaine, une nouvelle crise pointe le bout de son nez. En janvier, la Chine décide de se mettre en quarantaine pour limiter la propagation d’un nouveau virus : le Covid-19. Ce dernier se propage rapidement et entraîne de nombreux symptômes comme de la fièvre, des difficultés respiratoires et des courbatures. De nombreux malades finissent par décéder et ce qui était une épidémie localisée devient une pandémie mondiale.

Quelques mois plus tard, l’Europe est elle aussi touchée. L’Italie, la France et l’Espagne sont les trois pays européens les plus touchés. Il devient urgent d’agir contre ce virus qui envahit le monde. Le 14 mars, le gouvernement français annonce la fermeture de tous les commerces non alimentaires qui sont jugés non indispensables à la vie des citoyens. En plus de cela, il est demandé à la population de rester confinée chez elle. L’économie est quasiment à l’arrêt, et il en va sans dire que le marché de la cigarette électronique est impacté.

Néanmoins, le 18 mars, les boutiques de cigarette électronique sont reconnues comme étant des commerces de première nécessité. L’heure est à la réouverture mais dans des conditions bien différentes que précédemment. Désormais, les clients ne pourront pas entrer dans la boutique, le masque et le gel hydroalcoolique sont obligatoires. Les vendeurs doivent donc s’adapter. Nombreux sont ceux qui mettent en place un système de drive, de livraison ou encore de vente à la porte de la boutique.

Le 11 mai, le gouvernement donne enfin son accord pour un déconfinement progressif. Désormais, il est possible de rentrer dans les boutiques mais avec un système de circulation précis, en respectant la distanciation sociale et en obligeant le port du masque. Les commerçants le savent. La vie ne sera plus jamais comme avant.

Quant aux commerces de vape en ligne, ils sont victimes, tout comme les boutiques, de ruptures de stocks de plus en plus nombreuses. Le matériel de vape est produit quasi exclusivement en Chine. Leur mise en quarantaine a empêché l’approvisionnement de nombreux commerces. De plus, les usines chinoises manquent cruellement d’effectif pour permettre la fabrication habituelle de leurs produits. De plus, certains vapoteurs avaient peur d’utiliser du matériel produit en Chine étant donné le climat actuel.

Si les vapoteurs ont privilégié les commandes en ligne, le marché de la vape a réellement souffert de cette crise sanitaire inédite. Les spécialistes de la santé ont déjà constaté une augmentation du tabagisme en France depuis le début de l’année 2020. Pourtant, les boutiques et sites de vente en ligne ont su s’adapter pour garantir l’approvisionnement des vapoteurs. En plus de cela, des études scientifiques très sérieuses se penchent sur le rôle de la nicotine sur le coronavirus qui pourrait être bénéfique quant à la guérison. 


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