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Vapoter.fr, porte-parole des provapes face à la prochaine TPD

Vapoter.fr, porte-parole des provapes face à la prochaine TPD

Vapoter.fr, porte-parole des provapes face à la prochaine TPDLa vape n’est pas ménagée, ces derniers temps. Si elle rencontre un succès grandissant, ses détracteurs ne mollissent pas et des mesures destinées à l’entraver sont envisagées. Ces mesures ôteraient même à la cigarette électronique son efficacité si elles étaient adoptées. Or c’est dans ce contexte que la Commission européenne a entrepris une opération qui n’est pas sans importance. En effet, depuis le 21 février 2023, cette institution a lancé une consultation auprès des acteurs de la lutte antitabac. Son objectif : évaluer le cadre législatif de cette lutte et avoir une idée des bienfaits des entreprises menées. Professionnels et adeptes de la vape peuvent alors se faire du souci tant les pouvoirs politiques pourraient durcir la TPD (Tobacco Products Directive). Un durcissement contre lequel vapoter.fr se doit de réagir.


La vape : une activité menacée

L’e-cigarette risque de recevoir quelques coups durs prochainement. On parle en haut lieu d’un bannissement des arômes au sein des e-liquides, de taxes sur les pods jetables et de mesures antivape proposées par l’OMS. Autant d’actions que les vapoteurs n’aimeraient pas voir se concrétiser, et pour cause.


Le Flavor Ban

Traduisible par Interdiction des arômes, le Flavor Ban fait des remous depuis quelque temps dans le monde de la vape. Certes, il n’existe qu’à l’état de projet incertain, mais il vise tout de même à supprimer les saveurs fruitées, gourmandes, boissons et mentholées dont sont pourvus les e-liquides. Seules les saveurs classics seraient préservées. Cette volonté de supprimer les saveurs provient d’une partie du public et de politiciens qui, malgré l’avis de scientifiques, ne démordent pas de leur mauvaise image du vapotage.

A leurs yeux, la vape exerce une mauvaise influence chez ceux qui la pratiquent puisqu’elle inciterait à consommer du tabac. Les jeunes pourraient troquer la cigarette électronique contre la cigarette classique. Pourtant, la cigarette électronique ne se destine pas à cette frange de la population.

En fait, d’après ces opposants, un monde idéal serait un monde dépourvu de tabac et de vape. C’est pourquoi ils estiment qu’il faut réduire l’attrait suscité par l’e-cigarette et cette réduction passe par la suppression des arômes. Ils ne voient pas en ces derniers un moyen de détourner les fumeurs de la cigarette traditionnelle et de ses saveurs de tabac. Ils ne voient en eux qu’un appât pour vapoteur, lequel appât ne constituerait qu’une première étape vers la cigarette traditionnelle. Or, des études l’ont démontré, cet effet passerelle n’existe pas.


Une taxe sur les puffs

Autre mesure pour empêcher les jeunes de vapoter et pour amoindrir les risques du prétendu effet passerelle : une taxe sur les pods jetables. Des personnes de la sphère politique se méfient de l’attrait que les jeunes pourraient ressentir pour la cigarette électronique et en particulier pour la puff, ce pod jetable à bas coût, facile à utiliser et dont les couleurs vives évoquent celles de bonbons. Il faut donc leur couper l’accès à ce produit qui leur ouvrirait la voie de la vape, donc indirectement du tabac.

Pour ce faire, le Sénat a décidé de rendre le prix de ces puffs moins abordable en instaurant une taxe dissuasive. Cette taxe se montrerait si exorbitante que le coût de ces articles - situé aux environs de 8 euros - pourrait plus que doubler et atteindre une vingtaine d’euros. Toutefois, rien n’est fait. Olivia Grégoire, ministre déléguée chargée du Commerce, se dit contre cette taxation et le projet reste en suspens. L’UE doit prendre position sur la question. Affaire à suivre.


Les menaces de l’OMS

Avec le Flavor Ban et la taxation des pods jetables, une autre difficulté pourrait s’abattre sur la vape et l’OMS en est à l’origine. L’Organisation Mondiale de la Santé organise à Panama, du 20 au 25 novembre 2023, la Cop 10 de la Convention-Cadre pour la Lutte Antitabac (CCLAT).

Le monde de la vape aurait tort de prendre cet événement à la légère, l’OMS ayant l’intention de proposer aux Etats des mesures contre l’e-cigarette. Outre l’interdiction des arômes dans les e-liquides, elle compte suggérer :

  • L’interdiction des systèmes ouverts de vapotage, ce qui rendrait impossibles le remplacement de la résistance, le remplissage du réservoir avec l’e-liquide de son choix et l’emploi d’atomiseurs reconstructibles
  • L’interdiction des sels de nicotine qui, selon elle, causeraient une forte dépendance
  • La standardisation de la délivrance de nicotine, ce qui empêcherait notamment de personnaliser sa vape en choisissant le flux d’air, la valeur de la résistance et la puissance de son appareil
  • La redéfinition de la notion de fumée, ce qui mettrait sur un pied d’égalité la vapeur de la cigarette électronique et la fumée de la cigarette traditionnelle
  • De nouvelles taxes qui, en France, s’ajouteraient à celles infligées aux puffs
  • L’interdiction de vapoter dans les lieux publics ouverts
  • La création d’emballages neutres pour les produits relatifs à la vape
  • L’obligation d’avertissements sanitaires sur ces produits

Les vapoteurs seront tous d’accord : cela ferait beaucoup à supporter pour la cigarette électronique.


La Commission européenne lance une consultation

Au moment où ces idées se développent dans les têtes, la Commission européenne pourrait revoir le cadre législatif de la lutte antitabac. Celle-ci a en effet lancé, le 21 février dernier, une vaste consultation sur son site Internet. Elle invite ainsi le grand public, les organisations et les acteurs investis dans cette lutte à répondre à un questionnaire jusqu’au 16 mai 2023. Et ces participants sont nombreux. Il existe parmi eux les représentants des autorités publiques nationales, des structures municipales, des experts scientifiques, des communautés de santé publique, des établissements de recherche, les organisations de normalisation, les ONG ou encore les partenaires sociaux. L’objectif de Bruxelles est de recueillir des données au sujet de la TPD et des politiques mises en place dans l’UE pour lutter contre le tabagisme.

Dans la mesure où cette consultation est en cours, nous nous interrogeons sur ce qu’il adviendra de la vape une fois cette opération terminée. La Commission européenne pourrait durcir les lois contre les produits du tabac et la cigarette électronique pourrait se retrouver dans son collimateur. Quiconque travaille dans ce secteur et quiconque en est client gardent donc un œil sur la consultation en question.


Comment se positionnent les hommes et les femmes politiques européens sur la vape ?

La vape va-t-elle subir des lois plus sévères ? Les pouvoirs politiques lui mettront-ils des bâtons dans les roues ? Il semble que les hommes et les femmes siégeant à Bruxelles plaident pour une réglementation plus stricte. Tandis que Michèle Rivasi, eurodéputée et membre d’EELV, s’est imposée comme une farouche adversaire du vapotage, le PPE (Parti Populaire Européen) souhaite l’instauration d’une taxation et le S&D (Alliance progressiste des Socialistes et des Démocrates) pense qu’il faut suivre les effets de ces produits sur la santé. Enfin, l’ADLE (Alliance des Démocrates et des Libéraux pour l’Europe) refuse que la cigarette électronique soit reconnue comme un médicament.

D’un autre côté, un sondage mené en 2021 par EcigIntelligence et par TobaccoIntelligence a démontré que les eurodéputés se désintéressaient de la vape. Le faible taux de participation à cette enquête en témoigne. Seulement 5% de ces eurodéputés s’y sont soumis (30 sur 575). De plus, ce sondage a révélé que ces mêmes eurodéputés ne disposaient que de connaissances limitées sur la vape et sur les produits contenant de la nicotine. Ces connaissances sont même parfois inexistantes. D’ailleurs, ce sondage a aussi montré que plus les eurodéputés connaissaient la vape, plus ils l’appuyaient. Ces connaissances font qu’ils la considèrent comme plus sûre que le tabagisme, qu’ils la tiennent pour un moyen efficace de cesser de fumer et qu’ils se déclarent pour la présence des arômes dans les e-liquides.

Cette méconnaissance des eurodéputés donne un aperçu de celle des hommes et des femmes politiques européens dans leur ensemble, donc de celle des membres de la Commission européenne. Nous sommes alors en droit de nourrir des doutes sur la valeur des avis émis par ladite commission, car comment se fier à des non connaisseurs ? Il est regrettable d’apprendre que ceux qui légifèrent sur ce sujet ignorent tout de lui.


La réponse de vapoter.fr à la Commission européenne

Alors que la vape risque de souffrir de décisions politiques, vapoter.fr ne peut rester bras croisés. La cigarette électronique mérite que l’on prenne sa défense et c’est la raison pour laquelle nous nous permettons de nous adresser à la Commission européenne.


Des études scientifiques favorables à la vape

Tout d’abord, nous mettons en avant le positionnement de scientifiques qui, après études, soutiennent le vapotage. 2 études ont particulièrement retenu notre attention, à savoir :

  • Une étude conduite en Allemagne entre 2016 et 2021 sur près de 2800 fumeurs
  • Une étude internationale conduite entre 2016 et 2018 sur près de 3500 fumeurs

Les conclusions de ces études sont édifiantes : la cigarette électronique, selon le profil des vapoteurs, offre entre 1,78 et 7 fois plus de chances de cesser de fumer.


En plus de ces 2 études, d’autres sont à souligner :

  • Une étude conduite par l’International Tobacco Control dans 4 pays anglophones sur 12 000 fumeurs
  • Une étude parue dans Nicotine and Tobacco Research et conduite entre 2018 et 2019 sur près de 17 000 fumeurs américains

La première étude a vu 60% des fumeurs réussir mieux leur sevrage en consommant des e-liquides aux saveurs gourmandes ou fruitées plutôt qu’en se tournant vers des e-liquides aux saveurs classics. Ils réussissaient également ce sevrage plus vite puisque 2 petites années ont suffi pour le réaliser. Quant à la seconde étude, elle a confirmé les résultats de la première. Ceux qui ont vapoté des e-liquides aux saveurs fruitées ou gourmandes ont eu 3,6 fois plus de réussite dans leur sevrage.

Vapoter.fr, porte-parole des provapes face à la prochaine TPD

Ces chiffres font donc de la cigarette électronique le meilleur outil de sevrage qui soit et c’est sans doute ce qui explique son succès. Ne serait-il donc pas préjudiciable de lui nuire, elle qui est une aubaine pour les fumeurs désireux d’en finir avec la consommation de tabac ? Or les mesures évoquées telles que le Flavor Ban ou la taxation des puffs ne pourraient qu’être néfastes pour l’e-cig. Si les arômes disparaissent des e-liquides, les vapoteurs n’accéderaient plus à cette large palette gustative au sein de laquelle ils peuvent choisir le ou les e-liquides en accord avec leurs goûts. Du reste, une étude a prouvé qu’un tiers des vapoteurs pourraient se rediriger vers le tabac si les arômes n’étaient plus là pour les en tenir éloignés.


Les puffs jouent un rôle majeur dans le sevrage tabagique

Les puffs, si précieuses pour ceux qui effectuent leurs premiers pas dans la vape, pourraient ne pas survivre à une taxation. Qui accepterait de payer une vingtaine d’euros pour un appareil qu’il faudra remplacer après quelques centaines de bouffées ? Alors espérons que la Commission européenne n'imite pas le Sénat français. Si ces pods jetables deviennent inaccessibles, les aspirants vapoteurs perdront un moyen de découvrir la vape et de se familiariser avec elle. Nous nous retrouverions ainsi dans une situation fâcheuse, d’autant qu’elle pourrait être évitée si les puffs étaient mieux connues. Car si la puff a mauvaise presse, il existe un fait sur lequel les médias ont tendance à fermer les yeux : tant que les jeunes utilisent la puff, ils ne fument pas. La puff est, en définitive, un moyen de faire reculer le tabagisme chez les jeunes.


Attention aux mesures souhaitées par l’OMS            

Enfin, que dire des mesures auxquelles pense l’OMS et qui, au bout du compte, consistent à appliquer la règlementation pour la cigarette classique à la cigarette électronique ? Elles rabaisseraient la vape au niveau du tabac, accentueraient l’amalgame entre les 2 en assimilant la vapeur à la fumée, en parlant d’emballages neutres et en apposant des avertissements sanitaires.

Mais il y a plus grave encore : les vapoteurs ne pourraient que pâtir de ces directives. Parce qu’interdire des systèmes ouverts de vapotage et standardiser la délivrance de la nicotine porterait atteinte à ce qui contribue à l’efficacité de la vape. En effet, le vapoteur serait dans l’impossibilité de vapoter selon ses besoins, ce qui contrarierait son sevrage. Ensuite, de nouvelles taxes entraîneraient une diminution de son pouvoir d’achat et l’interdiction de vapoter dans des lieux ouverts le contraindrait à n’utiliser son e-cig que dans une quantité restreinte d’endroits. Et pour ce qui est de l’interdiction des sels de nicotine, elle causerait du tort aux vapoteurs qui en ont besoin pour se sevrer.


Aussi, vapoter.fr prie les membres de la Commission européenne de ne pas prendre de décisions hâtives au sujet d’une vape dont ils pourraient mettre l’avenir en péril. Nous les encourageons à s’informer comme il faut sur elle, sur les produits qui lui sont rattachés, et de prêter attention aux avis que des scientifiques ont établis à partir d’études sérieuses. Il en va de la réduction du tabagisme et de la santé publique.

En outre, le tabagisme n’est-il pas l’ennemi commun de la Commission européenne et de la vape ? L’une et l’autre ne poursuivent-elles pas le même dessein ? Alors, plutôt que de s’opposer à la cigarette électronique et de l’ériger au rang d’ennemie - pour ne pas dire de danger -, ne serait-il pas préférable que Bruxelles en fasse son alliée ? Ne préférerions-nous pas voir la Commission européenne et la vape unir leurs forces au lieu de les maintenir divisées ?